Histoire racontée par le créateur de la marque, Alan.
« Tout commence en magasin.
En tant que professionnel de l’optique, j’étais bien sûr entouré de montures destinées à une clientèle à la recherche de solaires et lunettes de vue, adaptées à leurs besoins, et à des goûts en perpétuelle évolution.
Une évolution qui, certes, est dans l’intérêt d’une boutique qui cherche à vendre des montures, mais qui incite à l’abandon de pièces en bon état.
Cachées dans la réserve, au fond d’un placard, loin des regards, des montures abandonnées, destinées à disparaître, s’accumulaient.
Ces montures, c’était « les nanars ».
Quelques fois, les nanars étaient irrécupérables. Souvent, elles étaient simplement “passées de mode”.
C’est lors de journées plus calmes en boutique que j’allais leur rendre visite, enthousiaste à l’idée de découvrir des modèles rares, ou qui correspondaient à mon goût pour l’originalité.
Sans trop de surprise, j’ai déniché des modèles quasi intacts, des modèles qui avaient simplement besoin d’un bon nettoyage, de quelques réglages, de nouvelles plaquettes et, comme une voiture ne va pas sans roues, de nouveaux verres.
Imaginez maintenant des lunettes de vue à la mode d’il y a 10 ou 20 ans, voire plus, cette fois apprêtées de verres aux teintes de noir, de bleu, de rouge ou de violet.
Transformées en solaires, ces montures, ces créations, fruits de ma créativité et de mon savoir-faire, m’accompagnaient dans la rue, mais aussi à l’occasion de sorties entre amis où, le temps d’un soir, d’une journée, une seconde jeunesse leur était offerte.
Jeunesse qui aurait pu se transformer en nouvelle vie, si j’avais accepté de les distribuer et, malgré les offres, de les vendre !
J’y étais trop attaché.
Néanmoins, plus le temps passait, plus les montures s’entassaient, plus j’avais l’impression de gâcher le potentiel de pièces qui, à mes yeux et, je le savais désormais, aux yeux des autres, plaisaient.
Il me fallait donc une vitrine, de quoi exposer ces pièces, dans le but de toucher le plus grand nombre et faire en sorte que chaque monture habille de nouveau un regard.
Mais pas n’importe lequel : celui d’une personne qui souhaite se démarquer, se rendre unique par l’obtention d’un objet qui pourrait devenir la pièce maîtresse d’une tenue bien choisie.
Et c’est cette vision qui guide ma façon de sélectionner et travailler une monture, faisant de chaque pièce proposée l’étendard d’une démarche artistique et artisanale.
Faisant de chaque pièce l’occasion d’affirmer votre volonté de sortir du lot. »
